Affaire Norbert Zongo : La cour Africaine de justice met en cause le Burkina
Le Burkina est épinglé dans l’affaire Norbert Zongo par la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples. Le verdict est tombé ce jour 28 mars 2014 à Arusha en Tanzanie. Norbert Zongo a été assassiné le 13 décembre 1998 alors qu’il enquêtait sur la mort suspecte du chauffeur de François Compaoré, frère cadet du président Blaise Compaoré.
C’est un long épilogue. Depuis juillet 2006, le dossier a été classé par la justice burkinabè en attendant des « éléments nouveaux » malgré même le fait que 6 suspects sérieux ont été identifié Le mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a fait du dossier son combat ayant estimé que toutes les voies de recours en interne étaient épuisées a décidé d’ester devant la cour africaine de justice les 28 et 29 novembre 2013 l’Etat burkinabè.
Selon la cour « l’examen du dossier montre qu’il y a eu un certain nombre de carences dans le traitement de cette affaire par la justice nationale » Il la durée de l’affaire. Un peu moins de huit ans entre les premières investigations et l’ordonnance de non-lieu d’août 2006. L’Etat burkinabè n’a pas su convaincre du fait que ce délai était raisonnable. Il y a aussi le fait que l’Etat n’a pas voulu suivre d’autres pistes d’investigations afin que la lumière soit faite sur ce crime odieux. Cette position de l’Etat se comprend aisément dans la mesure où c’est une affaire qui touche même la famille présidentielle.
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Selon la Cour, l’Etat burkinabè a violé les droits des requérants à ce que leur cause soit entendue par la justice nationale. Ce verdict est donc un autre début de cette affaire dite Norbert Zongo. C’est aussi un début de victoire dont peut s’enorgueillir le MBDHP. Du reste, le peuple a donné sa parole à travers une lampe allumée qui ne sera éteinte que le jour où la lumière sera faite sur cet assassinat ignoble.
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